Le développement humain repose non seulement sur l’accès à une éducation effective. Cela repose également sur la mise en compte d’autres domaines comme l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène. En se basant sur cette optique, cet accès reste également un grand défi plus que d’autres domaines clé pour assurer et garantir un développement réel et pérenne.

Parlant de la réalité malgache, les zones reculer sont souvent les plus atteints on ce qui concerne l’accès au WASH. Les premières victimes sont les enfants, surtout au sein des écoles où l’assainissement est très précaire voire inexistant, une situation critique.

En effet, l’accès à l’eau potable ne concerne que la population de la grande ville, les deux tiers[1]du territoire de la population n’ont pas accès à l’eau potable ce qui amplifie la perte humaine une des raisons à la pauvreté permanente du pays. Selon une donnée chiffrée de 2008 expliquant la situation du WASH à Madagascar, le cas de Madagascar ne s’est pas évolué la méconnaissance des règles de base d’hygiène  reste une  tendance  manifeste surtout au niveau de l’utilisation des latrines. Les coutumes ancestrales amènent les malgaches de certaines régions rurales à considérer les latrines comme quelque chose de sale, malsaine, contrairement à l’éparpillement des excréta humains dans la nature. Des tabous persistent, comme celui par exemple qui interdit à un frère de partager la même latrine que sa sœur. Il arrive donc que des latrines existent dans les écoles, mais que celles-ci ne soient pas utilisées. L’analphabétisme figure parmi les premiers obstacles à surmonter. Il touche 53 % de la population adulte et limite la transmission des messages et les changements de comportements.

FAITS ET CHIFFRES[2]

Les initiatives pour un assainissement effectif

Plusieurs stratégies ont été mises en place pour permettre à la population malagasy d’avoir accès à l’eau potable, à l’assainissement et à une hygiène suivant les normes pour garantir le droit à la  santé. Parmi ses stratégies, l’initiative Diorano Wash, pilotée à travers une plateforme qui réunit tous les partenaires intervenants dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène : départements techniques des différents ministères, ONG nationales et internationales, coopérations bilatérales et multilatérales, le secteur privé, la société civile, les partenaires techniques et financiers, le mass média. La plateforme intervient afin de donner un appui à la coordination aux ministères de tutelle du secteur eau-assainissement-hygiène au niveau central, en passant par le niveau régional jusqu’au niveau local. La plateforme sert aussi comme un espace privilégié pour l’échange d’informations et d’expériences entre les membres ainsi que les savoir-faire aux bénéfices de la population en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène. En plus, c’est à travers la plateforme Diorano-WASH que le renforcement des capacités des différents intervenants du secteur s’organise pour que chaque membre puisse améliorer sa performance dans la mise en œuvre de son programme et/ou projet d’approvisionnement en eau potable, assainissement et hygiène. La plateforme Diorano-WASH apporte son appui aux ministères de tutelle du secteur eau-assainissement-hygiène pour les actions de plaidoyer à différents niveaux. Dont l’objectif général Contribuer à la réduction des maladies d’origine hydrique liées aux mauvaises habitudes en matière d’alimentation, d’hygiène et d’assainissement[3].

Pour SCENARII BD WASH

Catégorie d’informationContenu
                    Organisation du secteur eau (intervenant et rôle)Liste des intervenants et rôles :
-Fokonolona: exprime les besoins auprès de la Commune. La mise en place de nouveaux points d’eau collective dépend de ces besoins
-Commune : Les besoins du fokonolona sont traduits en demande de Point d’Eau Collectif (PEC) et c’est la commune qui l’envoie au District et à la Région pour contrôle. La Commune est aussi l’organe qui décide à qui la gestion du PE sera déléguée.  C’est l’acteur principal dans la mise en place de PEC.
-Etat à travers la Direction Régionale de l’Eau compétente est saisie par la Commune pour valider et contrôler le projet de construction de PEC.
-Le Ministère de l’Eau : Regard technique Pour la Communication descendante : c’est le Programme sectoriel de l’eau qui oriente la décision du Ministère lequel définit les zones prioritaires pour la construction des bornes et le budget qui est affecté à leur réalisation Les budgets prioritaires sont affectés principalement dans la construction de PEC dans les zones urbaines et au redressement de la JIRAMA donc les  rurales sont le plus souvent laissées aux porteurs de projet
-La DRE assure aussi le suivi des différents projets dans la région et la validation en amont des interventions. Le suivi limité : manque de RH et de moyens financiers -Partenaires (à travers les Programmes, les organisations non gouvernementales, les associations) financent la mise en place, la gestion et la réhabilitation des PCE.
-JIRAMA participe à la distribution de l’eau à travers la mise en place des points d’eau individuelle et à la construction des PEC s’il est sollicité  
Importance contribution  financière usagersLa détermination du prix de l’eau a pour objectif de construire des PEC durables. Le prix couvre les frais suivant :
-la maintenance et l’entretien du PEC -Les taxes -la réhabilitation du PEC et son extension -la protection de l’environnement La contribution des usagers est donc très importante pour pérenniser les infrastructures 
-La volonté à payer et capacité à payer des usagers sont aussi à tenir en compte pour la détermination du prix   Donc, le prix de l’eau est très disparate (20 ar le litre dans le Sud / 0.5 à 1 dans les Hautes Terres/ 2 à 2,5 à l’Est)
-Pas de généralité du prix : en fonctions des réalités Sud : Pas de relief donc il faut chercher l’eau très profondément, dépenses plus importantes donc prix plus élevé HT : Pas de système gravitaire, pas de frais de maintenance très élevé, prix moins élevé par rapport aux autres  
-Le Prix suffisant est suffisant pour la maintenance  
Plaidoyer sur le développement du rôle de l’Etat dans le secteur eauAssurer un transfert de compétence aux communes : Responsabilisation de la commune
-Comment se fait la détermination des zones prioritaires par le Ministère de l’Eau ? Implication du MID (Pour les FDL par exemple)
-Il faut augmenter le budget du Ministère de l’Eau  pour le donner plus de pouvoir dans le rapport de force
Budget Brief UNICEF

WASH dans le cadre de la Covid-19

Les recommandations existantes en matière d’eau, d’assainissement et de mesures d’hygiène sont importantes pour fournir des soins adéquats aux patients et protéger la population contre la propagation du virus. C’est dans cette optique que l’Unicef avec l’appui de l’OMS a mis en place des plans d’hygiènes pour combattre  le virus. Comme tous les pays concernés Madagascar a également adoptées les mesures conseillées.

 Les actions suivantes en rapport avec WASH sont particulièrement importantes :

• Lavage fréquent des mains en utilisant des techniques appropriées ;

• Mise en œuvre régulière des pratiques de nettoyage et de désinfection de l’environnement ;

 • Gestion en toute sécurité des excréments (fèces et urine) ;

• Gestion en toute sécurité des déchets médicaux produits par les cas de COVID-19.

Les Pratiques d’hygiène des mains jouent un rôle extrêmement important pour prévenir la propagation du virus responsable de la COVID-19. Chaque établissement doit disposer d’un programme régulier visant à promouvoir les meilleures pratiques d’hygiène des mains et à garantir la disponibilité des infrastructures nécessaires (équipements et fournitures).

Chaque établissement doit mettre en place ou renforcer son programme d’hygiène des mains, selon qu’il dispose déjà ou non de ce type de programme. En outre, des actions rapides visant à prévenir la propagation du virus responsable de la COVID-19 sont, par exemple l’achat en quantité suffisante des fournitures nécessaires pour l’hygiène des mains, ainsi que la réalisation de cours de recyclage et de campagnes de communication sur le sujet. Le nettoyage des mains par friction avec une solution hydroalcoolique ou avec de l’eau et du savon doit être effectué conformément aux instructions connues sous le nom de « Mes 5 moments pour l’hygiène des mains », c’est-à-dire (1) avant de toucher un patient, (2) avant toute procédure de nettoyage ou d’asepsie, (3) après l’exposition à des liquides biologiques, (4) après avoir touché un patient et (5) après avoir touché l’environnement d’un patient. Si les mains ne paraissent pas sales, la méthode préférée est la friction avec une solution hydroalcoolique[4]. D’autres mesures ont été adopté pour réduire la propagation du virus dans le pays, jusqu’au jour d’aujourd’hui même l’état d’urgence étant levé les mesures d’hygiènes restent en vigueur, cependant la population malgache semble se désintéresser de la réalité de la pandémie que cette dernière ne respecte plus les consignes pour réduire la propagation du virus.

RAKOTOARISOA Tsilavina / REFESIMANDIDY


[1] Source : Base De Données (2005) – Direction De l’Eau Potable Et De l’Assainissement – Ministère De l’Energie

[2]LA STRATEGIE NATIONALE DE DIORANO-WASH

[3] LA STRATEGIE NATIONALE DE DIORANO-WASH

[4] Eau, assainissement, hygiène et gestion des déchets en rapport avec le virus responsable de la COVID-19 Orientations provisoires 23 avril 2020

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